L’or a toujours été perçu comme une valeur refuge, notamment en période d’incertitude économique. Résistant aux crises, protégé de l’inflation, et déconnecté des marchés boursiers traditionnels, l’or attire les investisseurs soucieux de sécuriser leur patrimoine. Mais prudence ! Investir dans l’or ne s’improvise pas. Voici 6 étapes clés pour bien démarrer votre investissement, éviter les erreurs courantes et faire de l’or un placement stratégique et durable.
1. Comprendre pourquoi investir dans l’or
Avant tout achat, il est primordial de savoir pourquoi vous souhaitez investir dans l’or. Ce métal précieux n’est pas destiné à générer un rendement régulier comme des dividendes d’actions ou des loyers immobiliers. Il a un rôle particulier dans une stratégie patrimoniale, celui d’amortir les chocs économiques et financiers. C’est une protection contre la perte de valeur des monnaies, l’instabilité des marchés ou les crises systémiques. Historiquement, en période de guerre, de crise bancaire ou de krach boursier, l’or a conservé voire augmenté sa valeur. Lorsqu’une économie est stable et en croissance, le métal précieux peut en revanche sous-performer face à d’autres actifs plus dynamiques. C’est donc un actif de sécurisation plutôt que de performance.
2. Déterminer la forme d’or qui vous convient
Une fois convaincu de l’intérêt de l’or, il faut choisir le bon support. L’or se décline en plusieurs formes, physiques ou financières, qui ont chacune leurs spécificités. Si vous souhaitez posséder l’or physiquement, les pièces et les lingots sont les formes les plus courantes. Les pièces d’investissement comme les Napoléons, les Krugerrand ou les Maple Leaf ont une forte liquidité. Elles sont faciles à transporter, à stocker, et parfois plus accessibles financièrement que les lingots. Ces derniers, disponibles en différents poids (1 kg, 100g, 50g, etc.), conviennent aux investisseurs souhaitant des montants plus importants. En vous tournant vers les pièces, vous pouvez procéder à un achat d’or en ligne auprès de spécialistes en métaux précieux tels que AuCOFFRE.
À l’inverse, si vous préférez la souplesse d’un produit boursier, vous pouvez opter pour des ETF (fonds indiciels) adossés au cours de l’or.
3. S’informer sur les prix et les frais
Le cours de l’or est fixé sur les marchés internationaux et exprimé en dollars par once (31,103 grammes). Ce prix évolue en fonction de nombreux paramètres, notamment la géopolitique, les taux d’intérêt, le niveau d’inflation, le cours du dollar, l’offre minière et la demande mondiale. Lorsque vous achetez de l’or, vous ne le payez pas au cours brut, mais avec une marge appelée prime.
La prime est un supplément au cours officiel, qui dépend du produit, de sa rareté, de sa demande sur le marché, et de l’état de conservation. Par exemple, une pièce très prisée pourra être vendue bien au-dessus de sa valeur « métal » en raison de sa popularité ou de son millésime. À cela s’ajoutent parfois des frais de courtage ou de livraison.
Dans le cas d’un investissement via une plateforme en ligne, des frais de garde et de transaction peuvent être appliqués, ainsi que des frais de change si la devise d’achat est différente de l’euro.
4. Choisir un canal d’achat fiable
Le marché de l’or attire de nombreux vendeurs, dont certains peu scrupuleux. Il est donc fondamental de passer par un canal d’achat fiable, transparent et reconnu. Vous pouvez acheter de l’or physique auprès de comptoirs spécialisés, présents dans les grandes villes, ou via des plateformes sérieuses en ligne. Ces prestataires doivent offrir des garanties sur l’origine, la pureté et l’authenticité de l’or.
Certaines banques proposent également la vente d’or, généralement sous forme de pièces. Toutefois, leur offre est souvent limitée et les prix moins compétitifs. Si vous achetez en ligne, vérifiez que le vendeur propose des certificats d’authenticité, un service de livraison sécurisé, et éventuellement une possibilité de stockage professionnel.
5. Stocker son or en toute sécurité
Posséder de l’or implique de penser à son stockage. Le garder chez soi dans un coffre-fort est envisageable, à condition d’en assurer la sécurité et d’avoir une assurance adaptée. Cette solution est à privilégier pour de petits montants et un accès rapide, mais elle expose à des risques en cas de vol ou de sinistre.
Une autre possibilité est de louer un coffre dans une banque. Cela offre une sécurité renforcée, mais nécessite de se déplacer pendant les heures d’ouverture, et le contenu du coffre n’est pas automatiquement couvert par l’assurance bancaire. Il vous faudra donc souscrire une assurance complémentaire.
Pour ceux qui souhaitent dématérialiser cette contrainte, les coffres externalisés proposés par certaines plateformes constituent une solution intéressante. L’or est stocké dans des entrepôts sécurisés, souvent à l’étranger, et peut être vendu ou retiré sur demande. Ces services sont encadrés et audités, et l’or est généralement détenu nominativement, ce qui garantit vos droits de propriété.
6. Préparer la revente et la fiscalité
Un bon investissement se pense dès le départ dans sa globalité, y compris dans sa revente. L’or est un actif liquide, c’est-à-dire qu’il peut être revendu rapidement, surtout s’il s’agit de pièces ou de lingots standards. Il faut toutefois bien connaître le fonctionnement du marché secondaire et les règles fiscales qui s’y appliquent.
En France, deux régimes fiscaux s’appliquent à la vente d’or. Le premier est la taxe forfaitaire sur les métaux précieux, équivalente à 11,5 % du prix de vente. Elle s’applique si vous ne pouvez pas prouver la date et le prix d’achat. Le second est le régime des plus-values, qui taxe à 36,2 % uniquement le gain réalisé, avec un abattement progressif à partir de la 3e année de détention. Au bout de 22 ans, vous êtes totalement exonéré d’impôt.
L’or n’est pas un actif à spéculer sur quelques semaines. C’est un placement patient, qui joue pleinement son rôle en période d’instabilité. Bien préparé, il peut devenir un allié précieux de votre stratégie financière à long terme.